4. Les entités transpersonnelles : les éclats du Tout
Certaines présences ne peuvent être qualifiées ni d’entités, ni de guides, ni même d’“êtres” au sens classique. Elles ne proviennent pas d’un plan particulier de l’astral ou du spirituel. Elles ne résident nulle part, et pourtant elles se manifestent partout.
Elles apparaissent lorsque le mental s’efface, lorsque l’ego s’assouplit, lorsqu’un espace de silence profond est atteint — que ce soit dans la méditation, dans un moment d’amour absolu, dans la mort imminente ou parfois même dans une grande souffrance qui dissout les repères.
Ces “entités” sont des manifestations pures de la Conscience, des cristallisations spontanées de l’Unité, des archétypes vivants de ce qui précède même la forme. Elles vibrent au-delà du temps, du langage, de la dualité. Elles ne portent pas de nom, mais leur empreinte est inoubliable.
Elles ne nous visitent pas : elles se révèlent quand nous nous ouvrons
Contrairement à d’autres entités qui « viennent à nous », ces présences ne traversent pas les voiles au sens où elles se déplaceraient. Elles sont toujours là, mais nous ne pouvons les percevoir que lorsque notre fréquence intérieure entre en résonance avec elles.
Elles se révèlent quand :
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nous touchons une vérité essentielle sur nous-mêmes ou sur la Vie
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nous vivons une expansion de conscience spontanée
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nous passons par une dissolution temporaire du « je »
Dans ces états d’union, elles apparaissent comme une intelligence sans forme, une lumière consciente, une présence aimante et infinie, un souffle qui murmure la vérité nue.
Leur effet : l’éveil, la transmutation, l’unification
Ces présences n’ont aucune intention au sens personnel. Elles ne guident pas, ne soignent pas, ne “font” rien. Et pourtant, leur simple contact peut bouleverser une vie entière.
Leur effet est immédiat et souvent irréversible :
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Une reconnaissance intérieure, comme si l’âme se souvenait de sa Source
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Une guérison au-delà de la forme, qui ne passe pas par le soin, mais par la réintégration
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Une transmutation de la peur en amour, de la séparation en unité
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Un élargissement de la conscience, qui ne se referme plus tout à fait ensuite
Elles ne “nous ramènent” pas à l’Unité : elles SONT l’Unité, et nous rappellent que nous en sommes une expression incarnée.
Expériences mystiques et transpersonnelles : des portes vers elles
De nombreux mystiques, yogis, chamans, ou simples êtres traversés par une grâce, ont rapporté ces expériences. On parle de :
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Nuit noire de l’âme suivie d’un éveil fulgurant
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Expansion du cœur au point d’aimer tout ce qui est, sans condition
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Fusion avec le Tout, vécue comme une disparition joyeuse de l’individu
Dans ces états, l’expérience de l’entité disparaît comme sujet-objet, il n’y a plus “je” et “elle”, mais fusion, unité, présence pure.
Est-ce encore une entité ? Ou bien le Tout qui se révèle ?
C’est là toute la subtilité. On les nomme parfois « entités transpersonnelles » pour pouvoir en parler. Mais en vérité, elles ne sont pas distinctes de la Conscience elle-même. On pourrait dire que ce sont des émanations du Divin, ou plus simplement : le Divin s’exprimant à travers un instant de clarté.
Elles ne sont ni masculine ni féminine, ni humaine ni extra-humaine. Elles ne viennent pas de « plus haut », car elles sont ce qui est avant même les plans.
Pourquoi est-ce important de les nommer, si elles sont au-delà des noms ?
Dans l’accompagnement énergétique, parler de ces présences peut :
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Ouvrir l’espace de la conscience chez ceux qui traversent une crise spirituelle ou un éveil
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Offrir un cadre aux vécus mystiques qui, sinon, pourraient être jugés « fous » ou déstabilisants
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Réconcilier les extrêmes : ce qui est au-delà des entités peut éclairer ce qui est pris dans l’ombre, sans lutte
Cela permet aussi de ne pas s’arrêter à la fascination des mondes subtils. Il existe une réalité plus vaste encore que les plans, les formes, les voix. Une pure présence, silencieuse et infinie, qui n’a pas besoin d’être “canalisée”, mais seulement d’être reconnue.
Un mot pour finir : la paix d’être
Rencontrer ces entités transpersonnelles — ou plutôt, se laisser traverser par leur vibration — ne rend pas la vie plus spectaculaire. Cela rend la vie plus simple. On cesse de chercher. On cesse de lutter contre les ombres ou de se cramponner à la lumière.
On s’ouvre à la paix d’être, au mystère vivant, à ce que certains appellent Dieu, d’autres le Vide, d’autres encore le Grand Tout.
Et peut-être que là, sans plus rien à nommer, nous devenons nous-mêmes une de ces présences transpersonnelles pour ceux que nous touchons, sans le savoir.